Une formation des formateurs sur l'écoute sociale et la gestion de la désinformation a eu lieu du 15 au 18 janvier 2024 sous la houlette du Programme Élargi de Vaccination (PEV) avec l'appui technique et financier de UNICEF.
Ce n'est plus un secret pour personne, le Cameroun procédera dans les prochains jours au lancement de la vaccination contre la malaria dans les 42 districts de santé préalablement identifiés. L'on se souvient alors que dès l'annonce de l'introduction du vaccin contre le paludisme dans le calendrier vaccinal du pays et la réception des premières doses par le Ministre de la Santé Publique qui s'en est suivie, un déferlement d'informations mettant en garde sur la dangerosité et l'inefficacité de ce sérum avaient envahi les réseaux sociaux, tentant de manipuler l'opinion, créer les réticences au sein des populations afin d'amener ces dernières au refus du vaccin.
C'est fort de cet état de choses et de l'expérience acquise lors de l'introduction du vaccin contre le Covid-19 qu'il a semblé capital au PEV d'organiser un atelier de renforcement des capacités des professionnels de la communication du Minsanté et autres parties prenantes sur l'écoute sociale et la gestion de de la désinformation sur la vaccination. L'objectif poursuivi par cette rencontre était l'amélioration du mécanisme de l'écoute sociale et la coordination de la chaîne d'information.
Pendant quatre jours, la centaine de participants présents a une fois de plus été édifiée sur les notions comme la désinformation, la mésinformation, l'écoute sociale, la rumeur pour ne citer que cela. Il ressort de cette formation que l'écoute sociale consiste au suivi, à l'analyse et à la synthèse des informations de la communauté en ligne et hors ligne. Moyen d'apprentissage de son audience, elle permet de connaître l'écosystème dans lequel baignent les cibles de la vaccination, les canaux et le contenu de leurs informations, ceux qui les véhiculent et leur niveau d'influence. Toute cette analyse permettra à terme d'adapter les messages au contexte pour mieux les adresser, afin de barrer efficacement la voie à la désinformation.
Cette technique de la communication pour le changement social de comportement aide le décideur (à tous les niveaux de la pyramide sanitaire) à mesurer le risque que peut entraîner la désinformation et savoir quand et comment communiquer.
Pour mieux mettre en pratique ce qui a été enseigné, des tablettes fournies par le partenaire UNICEF ont été remises aux dix points focaux communication des régions qui auront la lourde charge de traquer toutes les fausses informations véhiculées autour du vaccin et de la vaccination contre le paludisme. Il sera question de gérer les alertes et répondre aux préoccupations des populations.
Au sortir de l'atelier, différentes stratégies de communication contextualisées ont été élaborées par les les points focaux communication. Il est prévu des formations en cascade sur la même thématique dans les régions et districts avant le début de la vaccination.
José Margaret Ngo Nolga/ Celcom-Minsanté
Stay informed on our latest news!