Lutte contre le paludisme Une unité de recherche inaugurée au Centre Pasteur de Yaoundé /

Lutte contre le paludisme Une unité de recherche inaugurée au Centre Pasteur de Yaoundé

Publié le 28 Oct 2021  

Le laboratoire de paludologie dédiée à la recherche sur le paludisme a été dévoilée le 26 octobre 2021 par l’ambassadeur de France au Cameroun et le Ministre de la Santé Publique.

11 millions de cas de paludisme enregistrés au Cameroun en 2020 et plus de 11 mille décès dont 60% d’enfants. Les statistiques ainsi rappelées en introduction de son propos par le Directeur Général du Centre Pasteur du Cameroun, Dr. MIRDAD KAZANJI, ont établi une fois de plus que « le palu » est un problème majeur de santé publique. D’autant que l’OMS classe le Cameroun parmi les 11 pays dans le monde qui paie le plus lourd tribut de cette maladie. Aussi, souligne le Dr. MIRDAD KAZANJI, le laboratoire de paludologie et d’insectarium construit au Centre Pasteur de Yaoundé à hauteur 100 millions de FCFA va apporter une réponse à certaines épidémies que la dingue, le chikungunya, etc. causées par des moustiques telles. Dr. Sandrine NSANGO va enseigner que ce laboratoire de paludologie est d’abord une plateforme d’entomologie, c’est-à-dire destinée à l’étude des insectes ayant un impact sur la santé humaine. Dans cet espace de recherche, les travaux vont s’étendre sur l’identification des moustiques et leur évolution dans le temps, l’étude de leur environnement, entre autres. Les travaux en cours portent sur la transmission du plasmodium vivax (auparavant rare au Cameroun), les nouveaux candidats vaccins et les méthodes de lutte (moustiquaires, insecticides…) utilisées jusqu’ici.

Le Dr. Jean Marc HOUGARD, représentant de l’Institut de Recherche pour le Développement en Afrique centrale, tout en révélant que l’idée de projet a émergé lors des Journées internationales de l’IRD, va mentionner que cette réalisation consacré la place privilégiée qu’occupe le Cameroun dans l’IRD. Pour preuve, dit-il, l'IRD, c’est 10% de la production scientifique du Cameroun. Ce qui hisse notre pays au 3eme rang des nations qui publient le plus avec ce centre de recherche. Pour Christophe GHUILOU, l’ambassadeur de France au Cameroun, cette nouvelle infrastructure renforce les liens historiques et étroits datant de 1970 entre le Cameroun et la France. Son avènement donne d’espérer des avancées significatives dans un domaine où les attentes sont grandes.

Pour sa part, le Dr. MANAOUDA Malachie va dire sa satisfaction pour ce projet qui donne la possibilité de développer des solutions endogènes pour annihiler le tueur silencieux qu’est le paludisme. Le paludisme dont les vecteurs que sont les moustiques développement depuis quelques années des résistances face aux différentes formes de lutte. Il va en outre déclarer qu’à chacun de ses passages au Centre Pasteur, l’engouement et la détermination du personnel lui donne envie de travailler toujours plus pour le bien-être des populations. Cependant, le Ministre de la Santé Publique va souligner que l’excellente coopération qui lie la France et la Cameroun doit se poursuivre en vue de relever les nombreux défis qui existent encore pour l’accès au soins de qualité.

A la suite de la phase protocolaire meublée d’allocations, la plaque commémorative de l'espace de recherche réservé au paludisme au sein du Centre Pasteur a été dévoilée. Il a ensuite été procédé à la coupure du ruban symbolique et à la visite de l'insectarium. En effet, le laboratoire de paludologie et d’insectarium est composé de quatre laboratoires : entomologie médicale, épidémiologique moléculaire, découverte de nouveaux médicaments et un laboratoire de développement de nouvelles techniques d’analyses.

Claudel TCHINDA/Celcom/Minsanté

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