Le Ministère de la Santé Publique et ses partenaires techniques et financiers en ordre de bataille pour l'élimination de la fistule obstétricale au Cameroun. /

Le Ministère de la Santé Publique et ses partenaires techniques et financiers en ordre de bataille pour l'élimination de la fistule obstétricale au Cameroun.

Publié le 26 May 2021  

20.000 femmes au Cameroun, avec 2000 cas détectés chaque année, et 2 millions dans le monde souffrent de la fistule obstétricale. Des chiffres qui font froid dans le dos quand on connaît les conséquences de cette pathologie sur les victimes. La fistule obstétricale (FO) est une des lésions les plus graves et les plus dangereuses pouvant survenir lors d'un accouchement difficile prolongé. Elle se matérialise par la création d'un passage anormal entre le vagin et/ou la vessie. La conséquence immédiate de cette situation est l'incontinence sévère responsable des ulcères, des infections et parfois même de la mort. Cette maladie dite de la honte conduit malheureusement à la stigmatisation, à la marginalisation et à l'isolement du patient.

Le prétexte de la commémoration de la journée internationale de lutte contre la fistule obstétricale ce 26 mai 2021 avec pour thème : *"Les droits des femmes sont des droits humains. Nous devons éliminer la fistule obstétricale maintenant",* a été l'occasion de lancer un appel à la mobilisation de tous pour éradiquer cette maladie.

Outre les nombreuses campagnes menées sur le terrain, en tant que problème majeur de santé publique, le Ministère de la Santé Publique a également mis en place une stratégie nationale de l'élimination de la FO au Cameroun. Cette stratégie est sous-tendue par plusieurs actions : la réparation de 100 femmes au moins par an, la poursuite de la capacitation des professionnels de santé dans la prise en charge de la maladie, la détection et la référence des cas pour ne citer que cela. Parce que nous pouvons agir, nous devons agir et nous allons agir pour que d'ici 2030, la fistule obstétricale soit un lointain souvenir a déclaré le Dr MANAOUDA Malachie qui a invité les partenaires techniques et financiers (OMS, UNFPA et leurs partenaires) ainsi que les administrations publiques partenaires à l'instar du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille dont le chef de département a honoré de sa présence cette cérémonie, à une union sacrée autour de ce combat ô combien noble mais coûteux pour la victime.
Parce que chacun mérite une vie digne, le moment est plus que jamais venu pour redonner le sourire à ces victimes qui en voulant donner la vie, se retrouvent en marge de la société.

Des engagements fermes ont été pris séance tentante par toutes les parties prenantes pour que d'ici la fin de cette année, au moins 500 femmes bénéficient de la chirurgie réparatrice dont le coût moyen de l'opération s'élève à environ 300 000FCFA, et que des actions diverses soient menées pour leur réinsertion dans la société.

Rappelons-le, la FO est une des causes majeures de mortalité maternelle et néonatale au Cameroun et dans les pays en développement. Elle est favorisée par des pratiques traditionnelles préjudiciables, les grossesses précoces et l'accès limité aux soins de santé.

J.M.N/Celcom/Minsanté

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