Le Représentant Résident de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Cameroun, Phanuel HABIMANA, a officiellement fait ses adieux au Ministre de la Santé publique, Dr Malachie MANAOUDA, après six années de collaboration. C'était au cours d'une audience qui lui a été accordée avec ses anciens collaborateurs.
Ce moment de passage de relais a été l'occasion pour le Dr Phanuel HABIMANA de saluer la qualité des relations entre l'OMS et le Gouvernement camerounais qu'il a qualifié de " *partenariat exceptionnel*"
Au cours de cet entretien, le Représentant Résident a exprimé sa gratitude pour le soutien sans faille apporté par le Cameroun, un soutien qui lui a permis de mener à bien ses missions pendant six ans. Le Gouvernement camerounais a su offrir une grande ouverture, facilitant ainsi le travail de l'OMS dans le pays", a-t-il déclaré, soulignant les nombreuses facilités mises à sa disposition pour atteindre les objectifs de l'Organisation.
Le représentant de l'OMS en partance a également tenu à remercier le Gouvernement camerounais, en particulier le Ministre de la Santé Publique, pour la mise à disposition d'un bâtiment moderne, essentiel pour le bon fonctionnement des services de l'OMS au Cameroun. *"Je remercie sincèrement le Gouvernement pour l'infrastructure qui nous a été attribuée, permettant à notre équipe de travailler dans des conditions optimales"*, a-t-il ajouté.
En dépit de ces accomplissements, le Dr Phanuel HABIMANA a aussi fait part de son souhait de voir certains projets d'importance se poursuivre et aboutir. Il a notamment évoqué le chantier de la Couverture Santé Universelle (CSU), soulignant l'importance de sa loi cadre , actuellement en attente d'adoption. *"Je suis convaincu que cette réforme contribuera à l'amélioration de l'accès aux soins pour toutes les couches de la population, surtout les plus vulnérables"*, a-t-il indiqué.
Par la suite, il a mis en lumière un défi majeur qui reste à relever : le financement de la santé. Selon lui, ce financement demeure inéquitable et pénalise particulièrement les personnes vulnérables.
L'un des points importants sur lequel il a mis une emphase, est le démarrage effectif des activités du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), dont le retard de la mise en service risque faire perdre les 8 milliards de dollars disponibles pour l'achat des équipements. Ce dernier quitte le Cameroun en espérant que le CNTS se déploie à au moins 40% pour permettre l'utilisation des dits fonds.
Pour terminer son propos, il a exprimé son besoin d'avoir des facilités pour la collaboration entre l'Algérie sa nouvelle destination et le Cameroun dans le domaine de la production locale des médicaments. En effet, l'Algérie très avancée dans le secteur (80%), peut aider le Cameroun à quitter ses 5% actuellement pour atteindre au moins 35% à l'horizon 2035.
Pour sa part, le Minsanté a apprécié les echanges et a exprimé sa grande satisfaction sur la qualité de la collaboration. Il a par ailleurs promis de travailler d'arrache-pied pour la poursuite et pourquoi pas l'aboutissement de la CSU. Aussi dit -il, il compte s'investir sur le chantier de la santé communautaire, avec en toile de fond la viabilisation des Districts de santé, pour permettre la transformation totale du système de santé camerounais.
Cet échange entre les deux hommes marque un chapitre important dans les relations entre le Cameroun et l'OMS, tout en ouvrant la voie à de nouveaux défis pour la santé publique dans le pays.
Marcelle NDZANGA Épée/ Celcom/ Minsanté