Pour une médecine plus personnalisée et proactive, l’imagerie médicale devra définitivement se transformer en un outil technologique plus puissant et précis. Et pour plusieurs pays de la planète dont ceux d’Afrique, ce serait un saut qualitatif considérable.
Les systèmes de santé et politiques mises en place par les décideurs à travers le continent, demeurent indéniablement fragiles. Et l’origine des insuffisances recensées, est aujourdhui, majoritairement technologique. Avec le renforcement projeté de l’imagerie médicale en Afrique, le continent se prépare à une véritable révolution. Car, rappelons-le ici, le renforcement de l’imagerie médicale, qui est un domaine en pleine expansion, vise à améliorer la qualité, la précision et l’interprétation de l’ensemble des images médicales réalisées (IRM, scanner, radiologie, échographie), pour un diagnostic plus précis et un traitement plus efficace.
Avec la nouvelle donne souhaitée par le Cameroun par la voix du Dr MANAOUDA Malachie en ce jour ultime de la 156ème session du Conseil exécutif de l’OMS, l’on note l’entrée en scène de l’Intelligence Artificielle ou encore des algorithmes, pour détecter des anomalies subtiles avant qu’elles ne soient visibles à l‘œil nu à l’instar des fractures et des tumeurs), la réduction du bruit pendant les processus, la super-résolution des images obtenues, et même la correction des artefacts causés par les mouvements du patient. Et pour le cas de l’IA, elle permettra d’interpréter les images et suggérer des diagnostics basés sur des bases de données médicales.
Pour divers d’autres domaines de l’imagerie médicale, des avancées toutes aussi fulgurantes sont attendues avec notamment la fusion d’images multimodales qui est en réalité une combinaison de données provenant de différentes modalités d’imagerie (IRM, TEP, CT) permettant d’obtenir une vue plus complète et précise des structures et fonctions corporelles. Ainsi, une fusion IRM-TEP pourrait donner de mieux localiser des tumeurs cancéreuses. Il y a également l’imagerie en 3D et 4D ; l’échographie avancée pour évaluer la rigidité des tissus du ffœtus; l’imagerie moléculaire et fonctionnelle ; la réalité augmentée et la réalité virtuelle ; la télémédecine et Cloud computing
Avec l’adoption définitive en mai prochain de cette résolution portée pour l’Afrique en général par le Cameroun, c’est donc résolument une nouvelle ère qui s’ouvre pour les systèmes de santé d’un continent fragile et en proie à plusieurs menaces sanitaires. Il ne reste donc plus aux uns et aux autres qu’à se mettre au travail avec une formation continue des professionnels de santé, pour une mise à niveau en matière de compétences, en vue d’une meilleure appropriation de la nouvelle dynamique et son faisceau d’outils technologiques, d’intégrer son aspect éthique avec la protection des données médicales sensibles
Clavère NKEN, Chef CELCOM MINSANTÉ