Croisade contre le Paludisme Saisonnier Mettre fin au fardeau de la maladie dans l'Extrême-nord /

Croisade contre le Paludisme Saisonnier Mettre fin au fardeau de la maladie dans l'Extrême-nord

Publié le 12 Nov 2024  

La localité de Mokolo dans la région de l'Extrême-nord a abrité du 06 au 09 novembre 2024, un atelier d'élaboration des spots et microprogrammes pour la promotion des Interventions de lutte contre le paludisme de routine dans les radios de proximité. C'était sous la coordination du *Dr Kidwang Jean Pierre*, Coordonnateur du Groupe Technique Regional de Lutte contre le Paludisme (GTRLP) dans la région de l'Extrême-Nord.

La vision du Plan Stratégique National de Lutte contre le Paludisme (PSNLP) 2024-2028 étant "Un Cameroun émergent sans Paludisme", il a pour mission : "*d'assurer un accès universel et équitable aux interventions les plus efficaces de prévention, de prise en charge du paludisme, à un coût abordable à toutes les populations camerounaises, y compris les plus vulnérables et défavorisées*"

L'objectif principal de cet atelier est donc de produire des spots et microprogrammes en français, anglais et langues locales. De façon plus spécifique, il a été question d'élaborer des spots et microprogrammes en faveur des interventions de routine de la lutte contre le paludisme, de réaliser des spots et microprogrammes en tenant compte des données de la situation du paludisme dans la région, de recueillir les avis des populations sur les appréciations de lutte contre le paludisme, de faire intervenir les personnes ressources pour les interviews dans les spots et microprogrammes.

Aussi, d'élaborer des synopsis qui tiennent compte des réalités locales ; se rassurer que les messages et les formats prennent en compte les réalités des populations vulnérables ; de procéder aux enregistrements en studio ainsi qu'au montage des produits ; de passer à la validation en plénière puis à la traduction des produits en langues locales ; d'élaborer les plans et rapports de diffusions, de les faire valider par le Point Focal Communication (PFC) de district et transmettre au PFC de la région.

Un appel est donc lancé aux prestataires des soins, à délivrer des services à toutes les populations sans discrimination, en tenant compte du genre et en toute équité. Tout ceci dans le strict respect des directives de même que des politiques de gratuité pour les couches les plus défavorisées que sont les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, suivant l'offre du panier de soins retenus dans la phase 1 de la Couverture Santé Universelle (CSU).

Selon les données rapportées par les Fosa de la région de l'Extrême-Nord, au cours de l'année 2023, plus de 500 cas de paludisme confirmés ont été enregistrés représentant ainsi 27% des motifs de consultations et 7% des décès dans les Fosas du pays. Les décès dus au paludisme au cours de la même année sont au nombre de 3924 soit 13 % de tous les décès. Ces données indiquent une tendance à la baisse par rapport à la situation des années précédentes. Le nombre de décès notamment a connu une diminution de 2022 à 2023 de l'ordre de 29 %. En rappel, les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les groupes cibles les plus affectés par le paludisme. 26% des cas de paludisme ont été enregistrés chez les enfants de moins de 5 ans. Ces statistiques maintiennent le Cameroun parmi les 11 pays les plus touchés par la malaria.

Parmi les goulots d'étranglement qui plombent la prise en charge efficace de la maladie dans notre pays, notons l'utilisation insuffisante des MILDA par les ménages et l'utilisation insuffisante des services de consultation prénatale, ce qui limite l'accès au traitement préventif pour les femmes enceintes. Par ailleurs, le recours tardif aux soins par les familles en cas de fièvre, le respect insuffisant des directives de prise en charge du paludisme par certains prestataires de soins, entre autres, complètent la liste des difficultés qui entravent la lutte efficace contre cette maladie endémique.

La croisade contre le paludisme se tient aussi dans un contexte marqué par l'émergence des résistances des moustiques et aux insecticides, la circulation dans les pays voisins des nouvelles espèces d'anophèles envahissantes, en l'occurrence la Stephensis. Autant d'éléments qui complexifient la lutte contre la maladie. Néanmoins, le pays ne compte pas baisser les bras et les efforts se poursuivent sereinement sur le terrain, conformément aux très hautes directives du Chef de l'État, Son Excellence Paul BIYA.

Dorice Bilounga/Celcom/Minsanté

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