La salle de conférences des services du Gouverneur de l'Extrême-nord a fait le plein d'œuf ce lundi 30 septembre 2024, à l'occasion de l'atelier régional relatif à l'appropriation du cadre réglementaire des compétences transférées aux CTD en matière de santé. Cette importante activité initiée par le Minsanté a été présidée à Maroua par M. ATANGANA ZOA Evariste, représentant personnel du Gouverneur.
Faible couverture sanitaire de certaines localités, déficit criard du personnel, inadéquation entre les fonds mis à disposition et le coût réel du matériel pour la construction des centres de santé (ce qui entraîne souvent la forclusion ou l'inachèvement de certains projets), lourdeur des procédures dans le déblocage des fonds mis à disposition des mairies dans le cadre de la décentralisation en matière de santé. Ce sont là les principales préoccupations qui découlent des deux exposés portant sur le cadre normatif et réglementaire des compétences transférées (qui a présenté les instruments juridiques qui encadrent le transfert des compétences et le contenu desdites compétences) et le système de santé camerounais et la décentralisation.
À ces inquiétudes et à bien d'autres issues des échanges riches et cordiaux entre l'équipe centrale de supervision de cette activité, les conseillers régionaux et les magistrats municipaux présents à la rencontre, le Chef de la Cellule de Suivi, Superviseur central, a à chaque fois apporté des éléments de réponse. Sur la question relative au personnel temporaire jadis recruté par les CTD, l'assemblée a été édifiée sur l'interdiction de l'utilisation de ce type de personnel, en attendant les instructions de la haute hiérarchie. Un plaidoyer permanent est menée au niveau du Ministère de la Santé pour un recrutement massif du personnel, le besoin étant une réalité. En attendant, les magistrats municipaux ont été invités à leur niveau à trouver des solutions palliatives à ce déficit.
Quant à la question de l'insuffisance des FOSA au regard de la taille de certains arrondissements, il apparaît clairement que cette situation ne saurait être la panacée de cette seule région. A ce sujet, des mesures sont prises pour poursuivre la démocratisation de l'accès aux soins et services de qualité pour tous, a expliqué le Celsuivi Charles YOPNDOÏ. S'agissant de la faible remontée de l'information, les maires et membres du Conseil Régional présents se sont dits disposés à rendre compte de l'utilisation des ressources à eux transférées. En ce qui concerne les préoccupations relatives à l'insuffisance des crédits et aux difficultés de consommation des ressources transférées, elles seront portées à la décision de la hiérarchie.
En clôturant cet atelier de trois heures qui a permis de rassembler autour d'une même table les acteurs de la décentralisation en matière de santé, à l'effet de faire le point en termes de planification, de mobilisation et d'exécution des RT en 2023 de façon à trouver des solutions concertées aux contraintes éventuelles et améliorer la consommation des crédits pour les exercices budgétaires à venir, le Secrétaire Général de la région de l'Extrême-nord a recommandé la mise en place d'un cadre de collaboration efficace entre les différentes parties prenantes. Ladite plateforme de collaboration devra faciliter, même de façon semestrielle, la remontée des données pour le bien-être des populations.
Après cette étape, les équipes sillonneront du 1er au 25 octobre 2024, 31 communes sur les 47 que compte la région, à l'effet de collecter les données relatives à l'exécution des ressources transférées pour l'exercice 2023 et recenser au passage les besoins des CTD pour 2025.
José Margaret Ngo Nolga/ Celcom-Minsanté