En marge de la Huitième journée internationale de lutte contre cette maladie commemoree chaque deuxième lundi du mois de février, le Ministre de la Santé Publique a présidé ce 13 février 2023 dans la salle des fêtes de l'hôtel de Ville de Ntui, les activités y relatives.
Au Cameroun, les statistiques précises sur la maladie ne sont pas encore disponibles, pourtant la maladie sévit dans l'anonymat, surtout dans les zones rurales.
Pour cette année le thème est " l'épilepsie n'est pas ce que vous croyez. Bousculons les préjugés".
Un message suffisamment évocateur, pour faire bouger les lignes et mieux sensibiliser la population.
Pathologie chronique, neurologique fréquente, qui peut se développer à tous les âges de la vie, du nourrisson jusqu'à l'âge adulte, l'épilepsie regroupe différentes maladies épileptiques de gravité variables en fonction de plusieurs paramètres que sont l'âge d'apparition des premières crises ; la cause des crises ; leur nature ; leur fréquence et la réponse aux traitements antiepileptiques
Dans ses souhaits de bienvenue, le Maire de Ntui a exprimé l'émotion des populations de sa localité de recevoir 25 ans après, la visite d'un Ministre de la Santé Publique.
Le Dr MANAOUDA Malachie en félicitant les soldats de la santé qui s'investissent dans la lutte contre cette pathologie, a rappelé qu'elle reste taboue, ignorée et méconnue. Par conséquent, elle devrait faire l'objet d'une large sensibilisation pour permettre de lutter contre le rejet et la stigmatisation, trop souvent éprouvés par les patients et leurs proches.
Comme de coutume lors de ses séances de travail, le patron de la Santé n'a pas déroger à la traditionnelle visite des formations sanitaires. C'est ainsi qu'il s'est rendu tour à tour au Centre de Santé Catholique et à l'Hôpital de District de Ntui.
Au Centre de santé catholique de Ntui, le Minsanté a échangé avec les patients épileptiques et a réitéré sa promesse faite à la Soeur Zebe Martine Léonie, responsable de centre et du volet épileptique dans le grand Mbam, d'octroyer un appui annuel de l'ordre de 05 millions de Fcfa pour renforcer davantage les moyens de prise en charge de cette pathologie.
A l'Hôpital de district de Ntui, après avoir écouté les différentes doléances posées, le Minsanté a fait la promesse de doter cette formation sanitaire d'une ambulance dès son retour sur Yaoundé.
Rappelons que dans le cadre de son programme de prise en charge, le Centre de Santé Catholique de Ntui suit actuellement 5328 personnes vivants avec l'épilepsie. Pour couvrir les besoins dans le suivi thérapeutique, la formation sanitaire utilise deux molécules à savoir la carbamasepines/tegretol 200mg et le Gardenal 100mg/phénobarbital, des médicaments qui restent cependant insuffisants au vu du fil actif de cette formation sanitaire.
✍️Dorice Bilounga & François Gaël Mbassi/ Celcom Minsanté.