Les Ministres de la Santé Publique et des Affaires Sociales et le Représentant de l’Oms au Cameroun se sont engagés à mutualiser leurs efforts pour viabiliser le CNRHP le 21 juillet 2022, à la suite d’une visite de travail.
«Nous devons aller vers une stratégie globale de plaidoyer et de mobilisation de fonds pour ce centre »_ a déclaré le Dr. MANAOUDA Malachie au cours de la séance de travail qui a suivi la visite des infrastructures du Centre National de Réhabilitation des Personnes Handicapées Cardinal Paul Émile LEGER, chargé de la prise en charge médico-sanitaire, de l’éducation inclusive et de l’insertion socio-économique des personnes victimes de handicap. En compagnie de la Ministre Pauline Irène NGUENE et du Représentant-Résident de l’Oms au Cameroun Phanuel HABIMANA, le Ministre de la Santé Publique a fait le tour dudit centre sous la conduire de son Directeur Général le Dr. Alexandre MANGA.
Tout commence par l’Accueil où des psychologues sont associés aux personnels dédiés aux renseignements et à l’orientation des patients pour déceler d’éventuels troubles, déficiences ou anomalies. Il est donné d’apprendre alors que le centre qui reçoit en moyenne 15 600 patients par an compte juste quatre spécialistes et quatre médecins généralistes. De plus, tout est encore fait manuellement. Ce que le Minsanté considère comme des insuffisances. Aussitôt, instruit-il ses proches collaborateurs d’examiner immédiatement la disponibilité en matériel informatique dont pourrait bénéficier cette structure en plus des modalités de renforcement en personnels, en privilégiant la mutualisation des compétences.
La visite se poursuit dans le nouveau bâtiment équipé d’appareils adéquats neufs et dédié à la rééducation. Ce bâtiment est complété par deux piscines destinées à l’hydrothérapie. Le Minsanté va insister sur l’entretien des appareils, y compris ceux non encore exploités. A l’unité de radiologie comme au quartier opératoire, ce sont des appareils vétustes et pour certains hors d’usage. Le Directeur Général de murmurer : _« Nous faisons presque l’impossible »._ Et le Ministre de faire observer que la dotation du centre en équipements d’imagerie médicale est urgente.
A l’unité d’appareillage, les différents ateliers composant la chaîne de fabrication et/ou d’assemblage de divers types de prothèses sont parcourus. Ça et là, des étudiants de l’Université de Ngaoundéré, au four et au moulin. La difficulté principale est la cherté de la matière première importée. Des objets de récupération permettent tout de même de produire des prothèses à base de matériaux locaux. En physiothérapie où les corrections des déformations pédestres sont faites, une attention est accordée à la correction du pieds bot chez les nouveaux-nés pour un montant oscillant entre 25 000 et 30 000 Fcfa.
Des enfants sont découverts en plein exercices de rééducation fonctionnelle en unité d’ergothérapie. Des enfants victimes de traumatisme à la naissance tout comme des personnes victimes d’AVC y sont reçus. Des gestes essentiels sont enseignés aux accompagnateurs des patients en vue de poursuivre le traitement à domicile. Un aperçu des articles artisanaux réalisés par les personnes victimes de handicap a été donné et quelques articles vendus à l'occasion.
La Minas a souhaité que les acquis du CNRPH soient capitalisés pour renforcer la prévention et la PEC des maladies invalidantes. Pour le Dr. MANAOUDA Malachie, : « il faut faire de ce centre, un pôle d’excellence ».