Le lancement officiel de la campagne nationale de plaidoyer en faveur de la lutte contre cette maladie initiée par la Première Dame est prévu demain jeudi 10 mars 2022 et vise à réduire considérablement l’incidence du paludisme au Cameroun.
Le rapport mondial 2021 de la lutte contre le paludisme souligne que le Cameroun fait partie des 11 pays au monde les plus affectés par cette maladie. Les données consignées font état de plus de 3 150 784 cas rapportés pour 3863 décès. De plus, le paludisme représente 30% de motif de consultation. Un chiffre en augmentation comparé à l’année 2019. Ce qui atteste certe d’une baisse de la mortalité, mais d'une remontée de l’incidence du « palu » dans notre pays, en dépit des efforts déployés jusque là pour combattre cette maladie. Cette situation épidémiologique a été présentée par le Ministre de la Santé Publique, à l’entame de la Déclaration de presse faite le jeudi 09 mars 2022 dans la salle de conférences du Minsanté.
Une situation jugée préoccupante par la première Dame du Cameroun qui, précise le Dr. MANAOUDA Malachie, a décidé d’engager une campagne nationale de plaidoyer « Stop Malaria » dont le lancement officiel a lieu demain jeudi 10 mars 2022. Il s'agit d’une initiative destinée à susciter l’implication effective des leaders et décideurs (à tous les niveaux ) en vue d’une mobilisation conséquente des ressources pour une lutte efficace contre « ce tueur silencieux ».
Pour ce faire, plusieurs activités sont envisagées pour les deux années à venir. Parmi celles-ci, l’organisation des réunions de plaidoyer en faveur des leaders, l’organisation des campagnes de sensibilisation de masse à travers les médias classiques et les médias sociaux, entre autres. Le Minsanté a indiqué, au passage, que les élus locaux sont désormais des acteurs incontournables de la promotion de la santé. A ce titre, au-delà des allocations budgétaires pour les interventions dans les communautés, leur implication soutenue dans cette initiative, à travers notamment la gestion de l’environnement et l’assainissement des zones d’habitation ainsi que l’appui à l’amélioration de l’hygiène des populations va améliorer la qualité de vie au sein de leurs collectivités respectives, a assuré le Ministre de la Santé Publique.
Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes étant les principales victimes de cette affection d’origine parasitaire, la Ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie Thérèse ABENA ONDOUA, dans son propos de circonstance, a promis de mettre à contribution tous les services déconcentrés du Minproff pour une sensibilisation accrue des ménages par le biais des associations religieuses, traditionnelles, féminines et juvéniles. Il est important que les populations réalisent, in fine, une bonne hygiène du milieu, une bonne identification et utilisation des services de santé, une bonne utilisation des moustiquaires et le respect des prescriptions médicales, a-t-elle ajoutée avant de renchérir que : « Le Minproff fera tout pour la réussite de cette campagne ».
En guise de mot de clôture et en présence du Secrétaire général du Ministère de la Communication, représentant le Ministre, du Représentant-Résident de l’OMS au Cameroun, le Dr. MANAOUDA Malachie a déclaré que le combat contre le paludisme est une affaire de tous avant de marteler : « Avec la Première Dame, agissons maintenant pour vaincre la palu ».