Maladies Tropicales Négligées (MTN) Alerte à la bilharziose /

Maladies Tropicales Négligées (MTN) Alerte à la bilharziose

Publié le 09 Nov 2024  

Depuis le début de l'année, le Cameroun a enregistré des pics records de notification par les formations sanitaires des cas entre les mois de janvier et mai. Une situation qui suscite l'attention du Programme National de Lutte contre la Schistosomiase et les Helminthiases Intestinales (PNLSHI) d'autant que les enfants de 5 à 14 ans constituent la couche la plus vulnérable et la plus à risque

La bilharziose intestinale et/ou urinaire connait un regain de vitalité sur le territoire national. L'analyse partielle des données de la surveillance révèle qu' *en 2024, le nombre de cas de bilharziose a augmenté de manière notable.* Il apparaît que toutes les régions en ont une forte prévalence. Dans la région de l'Adamaoua, un très grand nombre de cas a été enregistré en février. Dans celle de l'Extrême-Nord, les cas rapportés par les formations sanitaires au mois de mai sont en forte hausse, contrairement aux vers intestinaux en baisse. A l'Ouest, le nombre de cas déclaré est largement supérieur à celui des années précédentes.

L'information a été partagée au cours d'une session de formation destinée à actualiser les connaissances et les habiletés des formateurs centraux (points focaux MTN des dix régions) sur le sujet, les 23 au 24 octobre à Yaoundé. Initié par le Programme National de Lutte contre la Schistosomiase et Helminthiases intestinales (PNLSHI) et son partenaire Sightsavers, cet exercice s'est tenue en prélude de la campagne nationale de déparasitage prévue fin novembre-début décembre sous le thème : " *Sensibilisation et distribution de précision pour l'atteinte de l'objectif de l'élimination* ."

Au cours des travaux, il a été donné d'apprendre qu'en 2010, la bilharziose et les vers intestinaux ont touché respectivement 2 millions et 10 millions de personnes. Par ailleurs, des études menées en 1985 avaient déjà établies que ces maladies constituent un problème de santé publique au Cameroun. Aujourd'hui, l'on constate que l'epicentre de la bilharziose qui était jusque-là localisé dans le septentrion avec des foyers dans la partie sud du pays connait une sorte d'extension, à la différence des vers intestinaux habituellement répandus dans la région sud du Cameroun.

Les enfants âgés de 5 à 14 ans sont la couche la plus vulnérable à la bilharziose qui est une maladie liée au péril fécal et qui se transmet lors des baignades dans des cours d'eaux souillées, en marchant pieds nus, etc. Quant aux vers intestinaux, ils sont la résultante de mauvaises conditions d'hygiènes telles que consommer des fruits non lavés. Les conséquences y relatives sont l'anémie, le retard de croissance, la baisse du développement intellectuel, etc.

Tchinda Claudel/Celcom/Minsanté_

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