La conférence donnée en après-midi du 15 juillet 2021 par le Ministre de la Santé Publique marque le point final de la 3e série de concertations et de consultations relatives à l'évaluation de la riposte gouvernementale contre le COVID-19 débutée le lundi dernier.
D'ici la fin d'année 2021, chaque région sera dotée d'une centrale de production d'oxygène comme c'est le cas pour le centre de prise en charge des patients COVID-19 annexe N° 2 de l'hôpital Central de Yaoundé. Plus encore, outre les Centres Hospitaliers Régionaux en cours de finalisation et qui disposent déjà tous de scanners de dernière génération, tous les hôpitaux régionaux seront également équipés de scanners avant le terme de cette année. Mais déjà, toutes les formations sanitaires de (1re 2e et 3e) catégorie ont été approvisionnées en équipements d'oxygénothérapie, des concentrateurs d'oxygène et des aspirateurs de microsité affectés aux hôpitaux de district et centres médicaux d'arrondissement. Ce sont là, quelques réalisations fortes opérées dans le cadre de la riposte et qui permettent à la fois de faire un grand bond dans le relèvement du plateau technique des formations sanitaires, mais aussi et surtout d'envisager une prise en charge qualitative des patients.
Si Cette conférence avait pour objet de restituer à la presse la substance des concertations avec les acteurs de la riposte, il était davantage question de présenter la stratégie de réponse envisagée pour une éventuelle troisième vague, et de lever les incompréhensions qui persistent sur les questions sensibles de la vaccination et ses corollaires. Cette rencontre avec la presse a aussi permis d'apporter des éclairages sur la place de la pharmacopée dans le traitement du COVID-19 au Cameroun à travers l'homologation de cinq produits locaux comme adjuvants.
Au regard de l'ampleur qu'a connu la deuxième vague de contamination qui s'est étalée entre décembre 2020 et mars 2021 et de la présence du variant Delta signalé dans les pays voisins, le Gouvernement camerounais soucieux du bien-être de ses populations, s'est engagé à protéger ses citoyens. La vaccination débutée depuis le 12 avril 2021 et la campagne intensive qui court jusqu'au 16 juillet rentrent en droite ligne de cet objectif. A date, 300 000 personnes ont déjà reçu au moins une dose des deux vaccins disponibles (astra-zeneca et Sinopharm). En faisant remarquer que les objectifs escomptés lors du lancement de cette campagne sont atteints, le Ministre MANAOUDA Malachie a invité l'opinion à ne pas se laisser détourner par les évidences scientifiques des réseaux sociaux qui ne servent qu'à allonger la liste des vaccino- sceptiques et vaccino-hésitants. Même si elle reste volontaire, la vaccination engage tout de même la responsabilité de tous dans l'atteinte de l'immunité collective recherchée, a souligné le patron de la santé. En établissant la différence entre les adjuvants (qui accompagnent le traitement principal) et le traitement (protocole mis en place), le Ministre de la Santé a rassuré que la pharmacopée traditionnelle n'est en aucun cas lésée au profit des solutions exogènes, mais il reste judicieux de s'y avancer avec prudence. Le pas amorcé avec l'homologation recente de cinq produits adjuvants est encourageant et dénote de la volonté du Gouvernement de trouver des solutions locales à cette lutte.
Mais en attendant de disposer d'un traitement endogène, il est important de se prémunir de cette maladie malicieuse et de limiter les dégâts qui portent le compteur de notre pays à date à 81871 cas positifs, 80303 guéris, et 1332 décès. Au-delà de se faire vacciner le Ministre a prescrit le respect scrupuleux des mesures barrières édictées et toujours en vigueur.
_JMN/Celcom/Minsanté_