Atelier régional CTD Minsanté Adamaoua Générer les ressources alternatives pour relever les capacités financières des formations sanitaires /

Atelier régional CTD Minsanté Adamaoua Générer les ressources alternatives pour relever les capacités financières des formations sanitaires

Publié le 01 Oct 2024  

La recommandation a été formulée à l'endroit des élus locaux au cours de la rencontre qui a permis de recenser les préoccupations de ces derniers.

L'atelier régional sur l'appropriation des compétences transférées en matière de santé et de budgétisation des ressources y afférentes tenu le 30 septembre 2024, dans la salle de conférences de la Délégation régionale de la Santé Publique de l'Adamaoua, a réuni autour du Secrétaire Général des services du Gouverneur de la Région, des magistrats municipaux, des conseillers régionaux, des sectoriels et des responsables du Minsanté. L'objectif de cette rencontre était de renseigner sur les écarts constatés dans la gestion desdites compétences transférées, et par ricochet améliorer la connaissance des maires sur l'utilisation des ressources transférées aux CTD en matière de santé, tant en investissement qu'en fonctionnement, afin que ces derniers puissent jouer leur partition pour l'amélioration des conditions de vie des populations.

A la suite des deux exposés portant sur le système de santé Camerounais, et sur le cadre réglementaire de l'exercice des compétences transférées aux CTD dans le domaine de la santé, le deuxième cité a fait l'objet d'après discussions. Aussi, le Directeur de la Promotion de la Santé (DPS), Dr Hassan Ben Bachir a dû faire des précisions utiles. Il a tout d'abord fait remarquer que le Minsanté transfère les ressources aux CTD depuis 2018, et que jusqu'en 2023, il n'y avait pas d'éléments d'appréciation de l'impact sur le renforcement du système de santé. Raison pour laquelle une mission de collecte des données a été organisée en juillet 2023 à l'effet de renseigner sur des aspects tels que : la création, la construction, l'équipement et la réhabilitation des formations sanitaires en collaboration avec le Minsanté ; le recrutement et la gestion du personnel d'appoint ; la gestion des approvisionnements en intrants.

Les résultats de cette mission ont relevé, a-t-il souligné, que les manquements dûs à la faible collaboration entre certains maires et les services déconcentrés du Minsanté impactent négativement l'atteinte des objectifs escomptés. Ces manquements sont entre autres : l'acquisition des équipements inadaptés aux fosas et souvent en inadéquation avec leurs besoins ; la construction des fosas ne tenant pas compte des priorités de santé et des normes ; le recrutement des agents de sécurité, des personnels de ménage en lieu et place du personnel dédié à l'offre des soins.

Au cours des échanges, il a aussi été rappelé qu'à date, plus de 46 milliards de Fcfa ont été transférés aux Communes, et un milliard cinq cent millions aux Conseils régionaux pour
l'exercice des compétences en investissement d'une part et 14 milliards pour le recrutement du personnel d'appoint, d'autre part. Il est donc question pour l'équipe du Ministère de la Santé Publique déjà sur le terrain dans la région de l'Adamaoua, de collecter des données relatives aux ressources transférées aux CTD en matière de santé ; de retourner avec les données sur l’exécution des Ressources Transférées par les communes ; de recenser les besoins des régions et des CTD pour l’exercice 2025, en termes d’investissement et de fonctionnement.

Le Secrétaire Général de la Région de l'Adamaoua dans son mot de clôture a, en premier lieu, recommandé au DPS de porter toutes les doléances soumises par les maires au Ministre de la Santé Publique. En deuxième lieu, il a demandé que les maires trouvent dans les communes les voies et moyens de générer des ressources alternatives avec comme première piste de solution, la police municipale à travers le contrôle sanitaire des aliments et l'accompagnement d'une stratégie nationale telle que la CSU qui se développe au niveau central.

Cet atelier a été l'occasion pour toutes les parties prenantes, de partager les droits et les devoirs de chacun mais surtout de poser les bases d'un cadre de collaboration fructueux et des mécanismes de remontée d'informations afin de faciliter une budgétisation plus objective, en vue de faire des ressources transférées un réel budget d'impact.

Dorice Bilounga/ Celcom-Minsanté

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