La couverture Santé Universelle rappelons-le, consiste à veiller à ce que l'ensemble de la population ait accès aux services préventifs, curatifs, palliatifs, de réadaptation et de promotion de la santé dont elle a besoin et à ce que ces services soient de qualité suffisante. Ces services doivent être efficaces sans que leurs coûts n'entraînent des difficultés financières pour les usagers (OMS).
Ladite Couverture Santé Universelle a l'avantage de renforcer l'équité, accroître l'accès aux services sociaux de base, protéger contre les risques financiers en santé, en particulier pour les personnes vulnérables. Elle est également destinée a réduire la contrainte du paiement direct de l'acte médical reçu, y compris pour les étrangers vivants au Cameroun. Ceci passe inéluctablement par la réduction des paiements directs des ménages, la mutualisation des efforts et la mise en œuvre de la solidarité dans la prise en charge des soins préventifs et curatifs offerts aux populations. A ce sujet justement, l'on apprend que les soins d'hémodialyse passeront de 720 000 à 15 000 l'an pour tous les malades enrôlés.
Au regard de la conjoncture économique que connaît le monde et à laquelle n'a pas échappé notre pays, le Gouvernement a opté pour une mise en place progressive de ce mécanisme de prise en charge sanitaire qui, pour cette étape, devra toucher plus de 6 millions de personnes sur l'ensemble du territoire.
Pour l'heure, les soins et services couverts sont d'ordre préventifs et promotionnels et englobent la vaccination, la nutrition et les interventions de santé communautaire. Pour ce qui est des soins et services curatifs, ils concernent la consultation des enfants de 0 à 5 ans qui bénéficieront de la prise en charge du paludisme simple et grave, les femmes enceintes dans les régions du septentrion, du Sud et de l'Est et leurs nouveaux nés jusqu'à 42 jours ne seront pas en reste. Les personnes qui souffrent de tuberculose, d'insuffisance rénale, de VIH, d'onchocercose sont également incluses.
De manière générale, toute personne vivant au Cameroun, indépendamment de son statut social, sa nationalité bénéficie de la CSU phase 1.