Le Ministre de la Santé Publique a procédé, le 30 juillet 2021, à la réception officielle d'un important lot de matériels et équipements de réanimation Covid-19 et de kits de santé de la reproduction dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui à la santé maternelle, néonatale et infantile.
L’esplanade arrière du bâtiment principal du Ministère de la Publique était en partie occupé par des équipements, matériaux et instruments médicaux divers, adaptés à l’accompagnement des femmes enceintes, à l’accouchement y compris les cas de complications, à la prise en charge des nouveau-nés et des adolescents. Il s’agissait des piles de cartons comprenant 2481 appareils (respirateurs, extracteur et analyseurs d’oxygène…) destinés aux services de réanimation de 54 formations sanitaires dans le cadre de la prise en charge du Covid-19, 423 kits pour la prise en charge complète des femmes enceintes et des enfants pour un montant global de plus de 698 000 dollars. Tout en félicitant le gouvernement du Cameroun pour les efforts continus dans la poursuite de l’amélioration de la qualité des services de santé offerts à l’endroit de la mère et de l’enfant, BATOUL OUSSEIN, la Représentante résidente du Programme des Nations-Unies pour la population annonce que ces équipements qui seront acheminés vers les formations sanitaires des régions de l’Extrême-nord, du Nord et de l’Adamaoua vont contribuer à réduire le taux de mortalité des femmes qui décident en donnant la vie et à préserver la santé des nouveau-nés. A sa suite, le Ministre de la Santé Publique indique que la mobilisation du Gouvernement et de ses partenaires pour la réduction significative des décès maternels et néonatals évitables est constante pour la simple et bonne raison que : *« aucune femme ne doit mourir en donnant la vie ».
Pour témoigner du suivi particulier et de l’importance que les pouvoirs publics accordent à cette cause, le patron de la Santé Publique revisite les données y relatives à travers la dernière enquête démographique et de santé (EDS) de 2018 qui établit que 406 décès maternels sont enregistrés pour 100 000 naissances vivantes au Cameroun. Dans le même temps, le ratio de mortalité maternelle au révèle qu’environ 4 000 femmes meurent chaque année en donnant la vie. Par ailleurs, des disparités notables persistent entre les autres régions et celles du septentrion qui continuent d’être les plus affectées. Ce qui reste une grande préoccupation en dépit d’une baisse de 40% du ratio de mortalité maternelle. Déterminés à limiter durablement contre ce phénomène, le Cameroun et ses partenaires au développement multiplient les initiatives au nombre desquels; la campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et infantile en Afrique lancée au Cameroun en 2011, la mise sur pied d’un Programme national multisectoriel de lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, le Projet « Chèque Santé » qui promeut la surveillance des femmes enceintes jusqu’à 42 jours après l’accouchement, la formation et le recrutement des sages-femmes, etc.
Le Dr. MANAOUDA Malachie va alors renseigner que les matériels et équipements médicaux offerts par le Fonds des Nations-Unies pour la population dans le cadre de la mise en oeuvre du Projet d'appui à la santé maternelle, néonatale et infantile (PASMNI) est une acquisition financée conjointement par la Banque islamique de développement et le Cameroun en vue de favoriser l’accès aux services de santé maternelle de qualité de nos femmes, de nos filles et de nos sœurs. Un matériel qui, dira-t-il, arrive à point nommé pour soulager les formations sanitaires en terme d’amélioration des conditions de travail, au moment où l’on redoute la survenue éventuelle d’une troisième vague de Covid-19. Il va d’ailleurs invité les délégués régionaux de la santé publique ainsi que les responsables des formations sanitaires bénéficiaires à en faire une utilisation optimale, afin de contribuer à une offre de services de santé de qualité pour le bien-être des populations.
C.T/Celcom/MINSANTÉ