La visite de presse organisée dans la mi-journée du 24 mars 2021 au Centre de prise en charge annexe n°2 de l’hôpital central de Yaoundé (Orca) démarre par la désinfection systématique des mains, des chaussures, d’un changement de masque et du port d’une calotte médicale (sorte de chapeau). Le Chef de Centre, Dr. Hollong, , qui accueille la trentaine de journaliste les conduit immédiatement dans la zone de triage qui est la première étape du circuit du malade. Logé au sous-sol, cet espace sert à prendre les paramètres qui vont renseigner sur l’état de sévérité du patient et déterminer son orientation. Les cas critiques sont admis en salle de réanimation. Au rez-de-chaussée, une salle de surveillance et de soins intensifs permet d’assurer une veille continue sur les malades sous oxygène. Chaque lit étant muni d’un dispositif d’oxygène alimenté depuis une centrale. Pour ce qui est des cas modérés, ils sont transportés au 1er et au 2ème niveau.
Au rez-de-chaussée, les services des Affaires sociales et psychologiques et de Kinésithérapie sont découverts. Ils complètent les autres services de radiologie, laboratoire, physiothérapie, pharmacie ainsi que des services de décontamination, buanderie, etc. que comprend ce centre qui a une capacité d’accueil de 283 lits. En passant devant un bureau, une charrette remplie de gamelles laisse penser que l’heure de servir le repas aux malades approche. Dans les allées, les équipes de désinfection nettoient continuellement les surfaces.
Au 1er comme au 2ème étage on découvre, derrière des cloisons vitrées, des malades allongés dans des lits. « La pression est retombée cette semaine où nous enregistrons juste 110 malades. Au contraire des 200 patients que nous accueillions au début du mois » soupire le Dr. Hollong en entrant dans une salle de travail où les médecins planifient le suivi des patients pour la suite de la journée. Dr. Manaouda Malachie, qui est de la partie, fait observer qu’à leur admission, les patients ne conservent que le nécessaire de toilette, outre leurs téléphones, tablettes, livres pour se distraire.
Interrogée sur les capacités de prises en charge des enfants, Dr. Tony Joceline, chef service pédiatrie, fait savoir aux journalistes que le centre est doté d’un plateau technique adéquat et comprend une équipe multidisciplinaire. L’âge des malades varie entre 6 mois et 92 ans. Elle ajoute d’ailleurs qu’un enfant de 3 ans a été libéré la veille. Vu la qualité des équipements et des soins offerts, le Chef de centre dit son étonnement des qualitatifs attribués à ce centre qui a accueilli entre juin 2020 et mars 2021, 1508 patients et enregistré 119 décès. Ensuite, pour accéder à la salle des malades afin de recueillir des témoignages, deux preneurs de vue et une journaliste, passent par une cabine où ils sont préalablement vêtus d’équipements de haute protection.
Au sortir du grand bâtiment, un détour est fait pour découvrir la centrale de production de l’oxygène médical ainsi que les incinérateurs qui permettent de détruire les déchets médicaux. Au terme de ce parcours, les journalistes ont simplement avoué qu’entre ce qu’ils ont souvent lu et entendu sur ce centre, le fossé est très grand.
C.T/Celcom/MINSANTE