Le Ministre de la Santé Publique a présidé hier, 08 novembre 2018 à Bertoua dans la Région de l’Est, la cérémonie officielle de lancement du Mois Camerounais contre le Sida.
Le 1er décembre 2018, le Cameroun se joindra à la communauté internationale pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Le thème retenu pour cette 31ème édition est « connaître son statut sérologique ».
En prélude à cette célébration, le Comité National de Lutte contre le Sida organise du 08 au au 30 novembre 2018, la 3ème édition du « Mois Camerounais contre le Sida », placé sous le slogan « protégeons la jeune fille ».
Dans son discours de circonstance, le Minsante a rappelé que le slogan de cette 3ème édition est un appel urgent à l’action. En effet, 40000 nouvelles infections ont été enregistrées au Cameroun en 2017 selon les résultats de l’enquête auprès des ménages pour l’évaluation de l’impact du VIH au Cameroun (CAMPHIA). Parmi ces nouvelles infections, se trouve malheureusement de nombreuses jeunes filles dans la tranche de 15 à 24 ans. Au sein de cette tranche d’âge, l’incidence est plus élevée chez les jeunes filles que les jeunes garçons. Une fois de plus, la féminisation de l’épidémie, déjà reconnue, a été prouvée. La réponse aux besoins diversifiés des jeunes en matière de lutte contre le VIH et le Sida a conduit à la création d’une multitude d’approches d’interventions adaptées en fonction des ressources disponibles, du milieu et des besoins particuliers de la cible. Mais, malheureusement, les résultats concrets et palpables ne suivent pas toujours.
Le mois camerounais offre donc une occasion idoine pour réfléchir sur la problématique de la vulnérabilité de la jeune fille. Il s’agit pour le Ministère de la Santé Publique à travers le Comité National de Lutte contre le Sida, organe de coordination de la lutte, d’inviter l’ensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre le Sida et les départements en charge de l’encadrement des jeunes, de conjuguer leurs efforts pour trouver des stratégies novatrices pouvant permettre d’infléchir la courbe.
André Mama Fouda a encouragé les jeunes filles non seulement a avoir des comportements sexuels responsables mais aussi à se faire dépister, car dira t-il, « en adoptant une hygiène de vie appropriée, les personnes dépistées positives à un stade précoce ont une espérance de vie plus longue. Démarré tôt, le traitement pourra restaurer le taux de CD4 et la personne a une espérance de vie équivalente à celle de la population générale. Par contre, le diagnostic tardif ne met pas seulement en danger la personne elle-même, mais, met aussi les autres personnes. D’où l’origine de la plus part des nouvelles infections ».