Le Ministre de la Santé Publique a présidé le 11 mars 2017 à l‘Hôtel Djeuga palace de Yaoundé, la cérémonie de présentation des résultats relatifs au projet de fidélisation des personnels de santé dans les zones d’accès difficiles.
Le Cameroun compte près de 38.000 personnels de santé dans toutes les formations sanitaires confondues (publiques privées), soit un peu plus de 25.000 dans les formations sanitaires publiques. Ces 25000 n’étant pas déjà suffisant pour couvrir toute la population, une bonne moitié de ceux-ci reste localisée dans les grandes villes. Il faut donc trouver des solutions pour que d’une manière équitable, dans ces zones reculées, les personnels affectés soient dans des conditions favorables ne permettant pas des retours précipités vers les grandes villes. Pour pallier à cette situation, le Ministère de la Santé Publique a décidé il y’a quelques temps de fidéliser les personnels des zones d’accès difficiles en mettant en place des incitations financière, logistique et d’accommodation.
Des pistes de solutions ont donc meublé les échanges au cours de la réunion présidée par André Mama Fouda le 11 mars 2017 au Djeuga Palace Hôtel de Yaoundé. Cette réunion avait pour but de faire le point sur le programme de fidélisation et de trouver d’autres pistes de financement au-delà du budget de l’Etat pour que celui-ci continue à soutenir ces jeunes hommes et femmes qui travaillent dans ces zones difficiles. Le point fait au cours de cette réunion laisse dégager que près de 500 formations sanitaires et plus de 1300 personnels ont bénéficié de ce programme. Néanmoins, l’on constate un essoufflement en raison du départ de certains partenaires qui appuyaient le ministère dans cette démarche, les besoins annuels sur le plan financier étant de l’ordre de 800 millions de francs CFA. Pour le Minsante, « Travailler à Bakassi n’est pas facile encore moins à Kolofata où à Amchidé etc ». Pour tenir les personnels affectés dans ces zones dangereuses soit sur le plan sécuritaire, soit sur le plan de l’enclavement, il faut absolument trouver une motivation supplémentaire additionnelle par rapport au traitement salarial. C’est donc le challenge que s’est fixé le Ministère de la santé Publique qui a dégagé un certain nombre de pistes au niveau du budget de l’Etat. Une autre réflexion est menée dans le sens d’adjoindre les collectivités locales dans le cadre de la décentralisation pour un meilleur suivi des formations sanitaires concernées.