Le Ministre de la Santé Publique, André Mama Fouda, a échangé sur la lèpre avec l’Ambassadeur de bonne volonté de l’OMS, Yosei Sasakawa
Le Minsante a reçu mardi 05 juillet 2016, le président de la Nippon Fondation, par ailleurs Ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation Mondiale de la Santé pour la Lèpre. Au centre de cette audience, la situation de la lutte contre la lèpre au Cameroun.
Face à la presse, son Excellence Yosei Sasakawa s’est dit honoré par la marque d’amitié et l’échange avec le ministre André Mama Fouda. "Ma présence ici au Cameroun va me permettre de voir en collaboration avec le gouvernement du Cameroun, quelles sont les autres pistes à arpentées pour combattre définitivement la lèpre. Nous aimerions apporter un plus sur ce que le gouvernement camerounais fait déjà dans la lutte contre la lèpre".
En rappel, De 25 à 30 000 malades enregistrés dans les années 80, le Cameroun ne compte plus que 343 cas de lèpre aujourd’hui dans tout le pays. Cette chute drastique du nombre de personnes affectées est le fruit de la cohésion d’efforts qui s’est tissée entre les pouvoirs publics, ONG et associations, dans la lutte contre cette maladie. Grâce à la mobilisation du ministère de la Santé publique et de ses partenaires, le traitement est actuellement gratuit et à la portée de tous. Car disponible dans tous les districts de santé du pays. Dans la pratique, l’isolement des malades n’est plus d’actualité. « Tout nouveau cas se traite à domicile. Dès que la personne engage la prise des médicaments, elle n’est plus contagieuse et par conséquent, elle ne représente plus une menace pour son entourage.
Pris en charge précocement, l’on guérit de la lèpre sans séquelles. Mais négligée, la lèpre a de nombreuses conséquences: la perte de la sensibilité de la plante des pieds et des paumes de mains, la perte de l’usage des doigts conduisant parfois aux amputations, affaissement du nez et dans d’autres cas, le malade finit par ne plus voir.