Conférence des services centraux et déconcentrés du Ministère de la Santé Publique Accélérer la viabilisation des districts de santé : un impératif pour la transformation du système de santé camerounais. /

Conférence des services centraux et déconcentrés du Ministère de la Santé Publique Accélérer la viabilisation des districts de santé : un impératif pour la transformation du système de santé camerounais.

Publié le 25 Nov 2024  

Près de 500 participants,
étaient  réunis autour du Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique,  le Pr Louis Richard NJOCK, le 22 novembre 2024 au Palais polyvalent des sport de Yaoundé à l'effet de trouver des solutions pour booster le système de santé camerounais_

 Le thème de la rencontre  a porté  sur 
« La transformation du système de santé et les objectifs de développement durable(ODD) : l’urgence d’accélérer la viabilisation du District de Santé". Cet axe de réflexion a permis de ressortir plusieurs problèmes majeurs auxquels sont confrontés   les districts de santé au Cameroun.
 L'image actuelle que présente le DS montre à suffisance qu' aucun d'eux n' a atteint le stade d’autonomisation. Aussi,  les résultats de la phase I de la Couverture Santé Universelle (CSU) révèlent des progrès modestes, freinés par des barrières financières et des lacunes organisationnelles; une gouvernance qui nécessite une refonte urgente pour améliorer l’accès et la qualité des soins. Par ailleurs,  une évaluation, soutenue par l’OMS a également mis en lumière des défis structurels tels que des dettes accumulées dans le cadre du financement basé sur la performance (PBF),  ainsi qu' un faible usage de la plateforme OPEN IMIS pour la facturation. L'on a également souligné des conflits de gestion entre les collectivités territoriales décentralisées (CTD) et les districts. Ce sont là les différents couacs, qui plombent le fonctionnement des districts de santé.
 Cette conférence  a rassemblé autant les Chefs de District,  les experts en santé, les responsables des  structures sanitaires que ceux des services centraux du ministère de la Santé Publique. 

La méthodologie de la rencontre a consisté en des échanges de préoccupations des chefs de district, qui ont exprimé les difficultés et les défis qu'ils rencontrent au quotidien. Ce sont entre autres: la difficile collaboration avec les CTD, dans le cadre de la décentralisation sanitaire,  ainsi que l'absence suffisante des crédits de fonctionnement.

Pour tous ces défis recensés et relevés,  plusieurs recommandations stratégiques ont été formulées à savoir l'élaboration d’un plan de développement sanitaire pour chaque district, incluant des outils de gestion pratiques et des tableaux de bord pour un suivi rigoureux; le 
renforcement des capacités des équipes cadres par des séminaires régionaux axés sur la planification et la gestion de projets; la révision des textes réglementaires pour aligner le fonctionnement des districts sur les réalités actuelles; la nécessité de faire un plaidoyer pour accélérer les réformes en cours, incluant la réforme hospitalière et l’expansion de la CSU. 
Par ailleurs, un accent particulier a été mis sur la nécessité de création d’un cadre formel  de collaboration  entre les collectivités territoriales et les districts, pour une gestion harmonieuse et équitable.

Une mobilisation collective

Le Président de séance, le  Pr. Louis Richard NJOCK, n'a pas manqué de saluer la participation active des acteurs présents. Aussi, a-t-il déclaré que :
« L’avenir de notre système de santé repose sur l’autonomie et la performance des districts. C’est une urgence nationale, et nous devons travailler main dans la main pour atteindre les ODD d’ici 2030, ».
 En adoptant une approche participative et en mobilisant des ressources à tous les niveaux, le Cameroun  pourra  renforcer le district de santé, pilier central de la couverture santé universelle et de l’atteinte des objectifs de développement durable.
Le succès de ces réformes dépendra désormais de leur mise en œuvre rigoureuse et de l’engagement des parties prenantes à accompagner cette transformation indispensable.

Marcelle NDZANGA Épée Celcom Minsanté

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