Le première réunion statutaire annuelle du Comité National de coordination du partenariat Roll Black Malaria (CNRBM) tenue le 17 avril 2024 a passé en revue les performances de la lutte contre la maladie sur la période 2019-2024 et préconisé que le 6eme Plan Stratégique National de Lutte 2024-2028 soit enrichi d'interventions novatrices.
Présidée par le Pr Louis Richard NJOCK, Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, cette première réunion s'est préalablement attardée sur la revue des recommandations de la dernière assise du Comité. Les membres ont ainsi examiné les préoccupations inhérentes au respect de la norme de prise en charge dans les formations sanitaires (Fosa) publiques et privées, le niveau de mise en oeuvre de la politique de gratuité dans les Fosa, l'approvisionnement des Fosa en intrants antipaludiques, les contrôles de qualité des tests de diagnostic rapide, le renforcement des capacités en gestion d'intrants antipaludiques, les campagnes de communication, entre autres.
Par la suite, il est ressorti de l'exposé sur l'état des lieux de la mise en oeuvre du Plan de Travail Annuel 2023 que dans le cadre de la prévention, le taux de couverture de la population à travers la distribution des Moustiquaires imprégnées (Milda) tournait autour de 100% dans les Régions de l'Adamaoua, de l'Extrême-Nord, du Nord, du Littoral, de l'Ouest, alors que la couverture des Régions du Sud-ouest et du Nord-ouest est partielle. Dans l'ensemble 87% des femmes enceintes reçues dans les Fosa dans le cadre des Consultations Prénatales (CPN) ont reçu des moustiquaires, et 80% ont bénéficié du Traitement Intermittent du Paludisme 1 (TPI). Les campagnes de chimioprévention du Paludisme saisonnier ont touché plus de 2 millions d'enfants, soit 96%. Les performances globalement satisfaisantes ont été relevées concernant la prise en charge et le traitement du Paludisme simple ainsi que la surveillance épidémiologique.
Toutefois, les questions portant sur l'amélioration de la couverture en TPI et la chimioprévention pérenne tout autant que l'amélioration de la supervision, de la collecte et de l'analyse des données ont été établies. Il est aussi apparu le surdiagnostic des cas de paludisme grave, des ruptures de stocks, le retard dans la mise en oeuvre des activités de communication, etc.
La présentation du nouveau Plan Stratégique National de lutte contre le Paludisme (2024-2028) dont l'objectif est de réduire d'au moins 75% la mortalité liée à la maladie a suscité un échange vif sur la pertinence des activités et les interventions, eu égard à l'objectif poursuivi. C'est ainsi que le président de séance a indiqué que ledit Plan Stratégique doit être un outil robuste et efficace de la croisade contre la maladie. Aussi, a-t-il invité tous les participants, les différents sectoriels concernés à le revisiter et à l'enrichir de propositions percutantes et innovantes afin qu'une fois consolidé, ce plan soit à la hauteur des aspirations exprimées.
Claudel Tchinda/Celcom/Minsanté