En plus de la sensibilisation contre le VIH/Sida et les autres IST, les pairs éducateurs engagés dans la Campagne « Vacances Sans Sida » lancée officiellement par le Minsanté le 10 août 2022 vont aussi prévenir les risques liés aux hépatites et à la consommation des drogues.
L’Opération « Vacances Sans Sida » initiée par la Première Dame en juillet 2003 pour sensibiliser les jeunes contre cette infection et les amener à adopter des comportements sains est rendue cette année à sa 20eme édition. Occasion d’évaluer le chemin parcouru et les résultats engrangés. Ainsi, 20 ans après le début de ce programme transgénérationnel, le taux de prévalence est passé de 5,5% à 2,7% aujourd’hui. Le nombre de nouvelles infections par an est désormais de 15 000 contre 150 000 en 2003. Plus de 98% de la population camerounaise a déjà réalisé au moins un test de VIH/Sida. En dépit de ces résultats encourageants, le Ministre de la Jeunesse et de l’Education Civique souligne que la situation de l’infection à VIH/Sida reste préoccupante chez les jeunes en raison des comportements à risques persistants.
Aussi, avant de déclarer la campagne "Vacances Sans Sida 2022" officiellement lancée, le Dr. MANAOUDA Malachie, Ministre de la Santé Publique, Président du Comité National de Lutte contre le Sida a expliqué qu’en plus du Sida et des autres Infections Sexuellement Transmissibles (IST), les hépatites virales (dont le taux de prévalence frôle les 9% pour l'hépatite B) et les drogues constituent en ce moment les maux qui minent l’épanouissement de la jeunesse.
Abordant la question de la consommation des substances psychoactives, le Ministre de la Santé Publique identifie quatre formes de problèmes qu’elle pose : elle met en insécurité les individus et les communautés, entrave la productivité du pays et détruit les ressources du ménage, bouleverse les liens familiaux et sociaux, favorise les IST/Comorbidités et la mortalité. Cet ensemble de facteurs ont décidé du choix du thème retenu pour cette année. A savoir : *« Les drogues tuent et nous exposent au VIH/Sida ».* Des exemples de violences extrêmes à la fois en milieu scolaire et extrascolaire sont venus renforcer l’opportunité et la pertinence de ce thème.
De plus, les statistiques de l’OnuSida renseignent que 10% de toutes les nouvelles infections au VIH étaient chez les personnes qui s’injectent les drogues. Par ailleurs, le risque de contracter le VIH est 29 fois plus élevé chez ces derniers par rapport au reste de la société.
A l’occasion de cette Campagne qui va durer 20 jours et mobiliser près de 700 pairs éducateurs et encadreurs sur l’ensemble du pays, il est question de sensibiliser de manière directe au moins 500 000 jeunes, afin de réduire le nombre de nouvelles infections, d'inciter davantage les jeunes filles à connaître gratuitement et de manière anonyme leur statut sérologique. Compte tenu du contexte sanitaire lié à la Covid-19, la sensibilisation via le téléphone sera privilégiée au moyen des numéros 8555 (U-Report) et 8188 (ACMS) ainsi que des groupes WhatsApp créés et animés par les pairs éducateurs, a souligné le Minsanté, qui pour la circonstance était entouré de ses collègues en charge de la Jeunesse, des Petites et Moyennes Entreprises, de la Femme et de la Famille.
La cérémonie de lancement de la 20eme édition de la Campagne « Vacances Sans Sida » qui s'est déroulée au siège des Synergies Africaines a été ponctuée par un bel hommage rendue à la Première Dame à l'initiative des Représentants des pairs éducateurs. Elle a également été agrémentée de séquences artistiques.