L’appel du MINSANTE aux médias
André MAMA FOUDA a demandé à la presse, une collaboration constructive.
J’ai voulu échanger avec vous pour que nous puissions ensemble accepter de redorer l’image du corps médical. Avec les évènements de ces derniers jours, notre corps médical se trouve complètement désemparé. Un médecin n’est plus à l’aise dans sa tête en recevant le malade. Un chirurgien n’est plus dans toutes ses facultés en entrant dans la salle d’opération. Pourtant, nous avons un corps médical bien formé, nous avons de bonnes écoles, que ce soit pour les aides – soignants, les infirmiers, les techniciens, les médecins.
Il peut arriver et il est arrivé qu’à la suite d’une erreur, une personne décède. Il arrive aussi que, malgré tous les soins qu’on puisse apporter, la personne décède. Mais, je voulais interpeller chacun de nous pour que la mort chez nous ne devienne pas un sujet d’actualité. Pour qu’on ne diabolise pas le corps médical.
(……)Nous ne pouvons pas avoir tout dans nos formations sanitaires .Vous connaissez le niveau de développement dans notre pays et nous devons avoir la modestie d’accepter que nous progressons. Dans le sens que le plateau technique s’améliore progressivement. Mais, on ne peut pas avoir le même plateau technique partout (…..)
Je vous ai appelé pour que, vous qui êtes un pouvoir important, vous puissiez plutôt reconstruire le moral du corps médical, leur redire qu’on a confiance en eux, leur redire qu’on voudrait qu’ils fassent le maximum. Nous savons que les problèmes qui sont décriés aujourd’hui ne sont pas tellement le fait qu’ils ne fassent pas leur travail, mais sont le fait soit d’un accueil qui n’est pas celui qu’on devrait obtenir de tout un chacun, soit un retard dans la prise en charge ,soit une absence dans le lieu de service.
(…..)L’objet de cet échange c’était la main tendue du Ministre de la Santé Publique, du Gouvernement ,la main tendue du Chef de l’Etat aux médias pour que ce qui est bien fait soit bien relayé, que ce qui est mal fait soit décrié, mais que nous avancions tous ensemble pour que l’image de marque de notre pays ne soit pas ce qu’elle est aujourd’hui dans le monde sanitaire.
Je voudrais enfin dire aux populations de Douala que c’est leur hôpital. Ils doivent avoir confiance en ce que quand ils vont franchir le portail, ils seront bien soignés. J’ai demandé au personnel de se mettre derrière le Pr. NJOCK pour que l’accueil soit au maximum tel qu’on devrait le faire. Et je crois que le travail a commencé depuis la mise en œuvre de ces directives.
Cameroon Tribune, propos recueillis par RD